Notice pour introduire le problème structural de la
Perceptanalyse.
Alberto A. PERALTA, Ph. D.
Lier, c'est
bien,
Délier, c'est mieux,
Relier, c'est parfait.
Gaston Bachelard, cité par Mélon, 1976,p.IV.
"Avoir et être chez l'enfant. L'enfant exprime volontiers la
relation à l'objet par l'identification: je suis l'objet. L'avoir est le
plus tardif des deux; retombe dans l'être après la perte de
l'objet."
S.Freud, 1939.
Cet étrange
néologisme de "Perceptanalyse" n'est rien d'autre que le terme
proposé par Z.A. PIOTROWSKI (1957) pour désigner sa relecture du
Rorschach afin d'élaborer, selon ses termes, "une méthode
d'interprétation fondamentalement retravaillée, élargie,
et systématisée". C'est devenu un lieu commun de rappeler
l'état d'inachèvement dans lequel Rorschach a laissé son
oeuvre théorique. Par la suite, de nombreux chercheurs se sont
assigné la tâche de "systématiser" la
méthode ( particulièrement aux USA: Klopfer et Sender, 1936 ab,
pp. 5-6; Exner, 1969,1974, 1978, 1982 ) avec des résultats, à notre
avis, de plus en plus décevants. Au risque de passer pour anachronique,
nous défendons l'idée que l'instrument d'analyse de Rorschach est
né au départ d'une intuition systématique au sens fort du
terme (Mélon et Lekeuche, 1982, pp. 5-39; Mélon, 1976, pp. I-IV;
Beck, dans un de ses meilleurs travaux où il cerne de très
près cette veine systématique présente chez Hermann
Rorschach, se réfère curieusement à la même
métaphore szondienne du prisme, 1942, pp. 9O-92 ) qui contient en soi
les termes fondamentaux de sa propre théorisation structurale
globalisante sans nécessité d'ajouts, perfectionnements ou
corrections ultérieurs.
Quel est le sens de ma
démarche? Avant de répondre à cette question,
permettez-moi de vous introduire brièvement à la série de
taches d'encre complémentaire de Zulliger (1954-59), que je
considère, conjointement avec les développements qui ont enrichi
progressivement sa conceptualisation, comme un apport capital pour la pratique
et la théorie présentes et futures du test de Rorschach classique.
Rappelons que ZULLIGER a été un des rares disciples de RORSCHACH
à s'être initié à la pratique auprès du
maître lui-même. Il a attendu une dizaine d'années avant de
publier ses résultats. A partir des années '30, dans des dizaines
d'articles et plusieurs livres, ZULLIGER a livré une impressionnante
série de précieuses observations si bien qu'il n'est pas un point
parmi tous ceux qui intéressent la question de la
"Perceptanalyse" qui n'ait déjà été
abordé par lui. L'auteur s'est tout particulièrement
intéressé aux propriétés perceptivo-formelles des
taches d'encre en rapport avec leur signification psychologique, non seulement
pour ce qui concerne sa propre série ( 1948/ 1957, introd. 1ère
éd.; 154/ 1959, chap. 1) mais aussi celle de Behn-Eschenburg (
"BeRo" : 1941/ 1956, pp. 83-87 ) et la série originaire de
Rorschach. En ce qui concerne cette dernière, rappelons que c'est
ZULLIGER qui a été chargé de superviser l'impression des
éditions successives des planches originales ( Friedemann, 1956; Huber, 1956).
Lorsque ses trois planches furent
publiées, comme le raconte ZULLIGER lui-même, plusieurs
spécialistes du Rorschach ne manquèrent pas de s'étonner
d'une de ses caractéristiques le plus immédiatement sensible,
soit le fait que la planche en couleur (II) se trouve au milieu de la
série, tandis que dans la série de Rorschach, les planches
colorées sont les trois dernières. Questionné sur ce
point, ZULLIGER - praticien plus intuitivement doué que véritable
théoricien - répondit qu'au terme d'innombrables essais, sa
technique s'avérait marcher beaucoup mieux lorsqu'il utilisait cette
séquence, surtout pour ce qui concerne le "choc couleur" (
1954/ 1959, chap. 1 ).
ZULLIGER avait remarqué
qu'il était très difficile voire impossible de donner une
réponse globale (G) à sa deuxième planche, à la
différence de la III et surtout de la I (1954/ 1959, chap. 1 ; voir
aussi Simon H., 1973, pp. 139- 141 ). Toutefois les G produites à ces
deux planches ne sont pas comparables du fait qu'elles sont plus simples et
plus faciles à la planche I, plus complexes et plus combinées
à la planche III. C'est que l'ordre séquentiel des planches se
superpose au cours du développement de la perception chez l'être
humain ( confer les trois étapes d'Ernest Renan: " Vue
générale et confuse du tout, vue distincte et analytique des
parties, recomposition synthétique du tout avec la connaissance que l'on
a des parties" ), tel que DWORETZKI l'a établi dans une des plus
importantes contributions théoriques à notre
spécialité ( 1939, pp. 258-275 ) et comme cela a
été établi en psychologie générale bien
avant Rorschach ( par SPENCER, en tête de beaucoup d'autres, cités
par BOHM, 1951/ 1985, chap. 15 note 17 ).
Avant nous, SALOMON (1962) avait
noté que l'ordre de succession des planches de ZULLIGER exprimait une
sorte de progression croissante qui l'a amené à désigner
la technique, de façon très pertinente, comme
"génético-structurale". ZULLIGER ne poursuivait pas
consciemment un tel but quand il a élaboré,
sélectionné et positionné ses planches. Sa
démarche, sans référence à DWORETZKI ni à
aucun autre auteur, aura été purement intuitive, l'explication
qu'il donne de son élection ordinale étant exclusivement d'ordre
pratique, raison d'ailleurs pleinement valable.
SALOMON ( 1959a, pp. 286-287), le
meilleur spécialiste du test-Z après ZULLIGER, avait
déjà pressenti que des justifications théoriques autrement
puissantes étayaient certainement la manière de faire de
ZULLIGER. Dans une de ses dernières publications, un auteur comme H.
SIMON (1993) critique le nouvel ordre formel introduit par ZULLIGER, le
considérant comme erroné et inférieur à celui de la
"bonne logique" de Rorschach. Son appréciation est fausse,
pensons-nous, dictée par une piété sans borne à
l'égard du génie de Rorschach, en contradiction d'ailleurs avec
ses positions antérieures sur ce point précis.
Nous pensons que nos propres
développements permettent de révoquer en doute les nombreux
essais pour expliquer l'énigme de l'ordre de succession adopté
par Rorschach pour ses dix planches ( 1921/ 1976, chap. I 1), dans le sens
d'une représentation symbolique du cours du développement
psychologique de l'être humain (par exemple: Monod, 1963; Anzieu, 1967),
voie d'explication hypothétiquement raisonnable et la plus
répandue en conséquence, mais pas pour autant ni
nécessairement la bonne ( comparer avec Dworetzki, pp. 255-258 et
Chabert, 1983, pp. 53-55 et 63-64).
Pour en revenir à l'examen
attentif du matériel de ZULLIGER, nous ajouterons que ses
caractéristiques formelles propres ne sont pas seulement en rapport avec
un type particulier de localisation comme nous venons de le voir, mais aussi
simultanément avec un déterminant spécifique ( 1954/1959,
chap. 1; Vogel, 1959; H. Simon, 1973, pp. 139-141), soit dans l'ordre:
I :
clair-obscur ( E et Clob, Hd: Hell-Dunkeldeutungen dans la terminologie
de Hans Binder, 1933 ),
II : couleur ( C),
III :
kinesthésie (K).
Pour un aperçu synoptique,
on peut se reporter à notre tableau 1.
Dans leur cristallisation
matérielle, les planches font coïncider des types
d'appréhension et des déterminants qui sont secrètement
apparentés comme le démontrent les corrélations
intrasystémiques révélées par les meilleurs
auteurs:
les G primitives et le
clair-obscur ( corrélation affirmée par Binder en opposition
à Beck: 1932/ 1979, pp. 61-62, et 1937 ; confirmée par Dworetzki,
pp. 275-278, 286-287; et par Salomon , 1962, p. 44 ),
les D et la couleur (
corrélation mentionnée expressément par Dworetzki, p. 299;
et analysée par Bohm, 1959/ 1977, pp. 308-311),
les G combinées et la
kinesthésie.
De ces affinités
électives, Hermann Rorschach était pleinement conscient ( chap.
IV 1, "l'affirmation explicite", et chap. VII, note,
"l'intuition explicative"; vérifié par Dworetzki, pp.
305-3O6 et 333; et raisonné par Kühn, 1953 / 1977, pp. 5O5-506).
Ces corrélations imposent
un ordre génétique, inédit dans son ensemble, mais
déjà repéré dans nombre d'observations
isolées ( voir Schachtel, 1966, chap. 6 ). On savait déjà
que la perception à peine différenciée de la G simple
était en affinité avec la perception du clair-obscur, que la
couleur autorisait une meilleure élaboration formelle ( Dworetzki, p.
317; Salomon, 1962, p. 49; Schachtel, 1959/ 1984, chap. 7 ; Arnheim, 1974,
chap. 7, p. 331 ) et que la kinesthésie impliquait un degré
supérieur de maturité, surtout par rapport à la
dépendance vis-à-vis de la couleur ( Dworetzki, p. 394; Rapaport
et al., 1945/ 1968, pp. 357-359; Piotrowski, p. 120).
Mais il manquait jusqu'ici une
vue d'ensemble - une théorie - de tout ce développement, à
moins de considérer comme suffisantes les déductions implicites
qu'on peut faire à partir des recherches de Dworetzki et celles,
déjà beaucoup plus explicites, du travail de Mélon.
C'est cette
articulation que met en forme la série de ZULLIGER et c'est ce qui fait
sa richesse et sa spécificité.
Du point de vue
psychanalytique, comme SALOMON l'a établi ( 1959b, 1962; Peralta, 1963,
sous presse ), ce que nous venons de dire nous permet d'analyser à
travers le test-Z le processus développemental d'un sujet ( développement
sexuel et/ou moïque ) et de mieux cerner les relations formelles
correspondantes dans le test de Rorschach. En ce sens, les étapes
décrites par Renan et vérifiées par Dworetzki -
"syncrétisme, analyse et synthèse" - peuvent être
retraduites dans la terminologie psychanalytique ( Tableau 1) .
La planche I
permet l'étude des premières étapes de la relation
objectale où sujet et objet tendent encore à se confondre durant
le long processus de séparation d'avec l'union duelle (
symbolisée par le caractère
d'"interpénétration" du clair-obscur : Salomon, 1962,
pp. 43-51; confirmé par Schachtel, 1966, chap. 10; voir aussi les
intuitions de Zulliger sur ce point, 1952 ); dans la planche II se trouve
représenté le moment du surgissement des objets ( partiels)
offerts à la manipulation, avec toute la gamme d'affects en rapport (
grâce à la qualité d'"investissement"
sélectif de la couleur: Salomon, 1959b, pp. 243- 257, 1962, chap. 3;
comparer avec Bohm, 1959/ 1977, pp. 3O8-311, et avec la formulation de Murphy
concernant la deuxième phase, cité par Bohm, 1951/1985, chap. 15,
note 17). Finalement, à la planche III, "après la perte de
l'objet", comme dit FREUD ( acceptation de la castration,
dépassement du complexe d'Oedipe), le sujet se détourne de
l'objet et se ressaisit lui-même, le moi se constituant pleinement par la
voie de l'identification dont l'image du corps unifiée atteste le
succès ( mouvement d'"introversion" ou de retournement
narcissique de la libido, classiquement représenté par la
kinesthésie: Salomon, 1962, pp. 84-90, 93-96; confirmé par
Piotrowski, pp. 171- 172, 305-306; comparer avec Dolto, 1961/1981).
Tableau 1
Corrélations psycho-génétiques implicites dans la
série des taches d'encre de Zulliger (Test-Z)
Planches
Concepts
|
I
|
II
|
III
|
Type
|
G
|
D
|
G (& D)
|
|
|
|
|
d'appréhension
|
primitives
|
délimitées
|
combinées
|
Déterminants
|
Clair-obscur
|
Couleur
|
Kinesthésie
|
Développement (Dworetzki)
|
Globalisation primitive
|
Analyse primitive & supérieure
supérieure
|
Globalisation supérieure
|
Psychanalyse
(Salomon)
|
Pré-objet:
1ers stades du
développement
|
Objet:
organisation libidinale
|
Moi (Sujet):
identification
|
Dans ce circuit global du moi qui se répète
indéfiniment tout au long de la vie, les moments principaux sont le
premier et le troisième ( intuition déjà présente
chez Binder, 1932/ 1979, pp. 77-91; et, suivant son exemple, chez Salomon,
1962, pp. 63-70) puisqu'ils posent au sujet le dilemme identificatoire
primordial du "qui suis-je?" ( pôles Autre/ Soi-même qui
concernent les images de l'objet total, de même que ses
représentants Clair-obscur/ Kinesthésie manifestent une
affinité avec les réponses globales G), dilemme insoluble ou du
moins non mobilisable en dehors de la médiation par
l'élément tiers que constitue l'objet partiel investi (D,C) que
l'on peut avoir ou perdre ( Mélon 1976, pp. 106-108 + 85, & 38-44).
Avec ces dernières
références - où on aura reconnu la dialectique szondienne
de l'être et de l'avoir -, nous sommes à pied d'oeuvre pour
reprendre de façon plus explicite l'étroit rapport entre nos
données et le Triebsystem tel que Schotte ( 1963/ 1990) en a
explicité la logique interne: cette succession en trois étapes
coïncide jusque dans le détail avec la lecture
"triadique" (Schotte, 1990, pp. 35-36) qui fait se succéder C,
S-P et Sch, et qui est à l'origine de la théorie des
"circuits pulsionnels". A l'intérieur du vecteur du Moi (Sch),
qui reflète synthétiquement le jeu de tous les
éléments du système, on obtient la séquence p-,
k+/k-, p+. Si nous nous souvenons que Schotte a substitué ce circuit du
moi à celui que Szondi avait initialement proposé (p-,p+,k+,k-),
posant la question de l'être comme entièrement antérieure
à celle de l'avoir, on peut voir que c'est une modification dynamique
analogue que Zulliger substitue à la lecture séquentielle de
Rorschach, situant la planche II ( avec ses C et D isolés) comme
intermédiaire entre la I ("Je suis le sein") et la III ( avec
ses G et K spéculaires synthétiques) qui font coïncider
identification, image intégrée du corps propre, perte de l'objet
et "retombée" dans l'être.
Voilà pourquoi nous
parlions dans le cas du schéma classique d'analyse inventé par
Rorschach, avec ses authentiques catégories interprétatives, d'un
véritable système accompli dès le départ tandis
que, à l'opposé, pour ne citer que l'exemple ad hoc le plus
contemporain, le soi-disant "Comprehensive System" d'Exner,
n'a rien d'un système "intégré". Dans le premier
cas, partant d'une conception d'ensemble qui inclut une série
limitée de facteurs significativement reliés entre eux,
l'auteur-créateur a produit une sorte de G+ combinée
supérieure où tous les détails sont articulés entre
eux de manière cohérente; dans le deuxième cas, nous avons
un exemple de ce que KANT a appelé un "assemblage
rhapsodique", fait de la simple juxtaposition, dans une
"mosaïque" qui fait artificiellement ensemble,
d'éléments plus ou moins disparates ( Schotte, 1963/ 1990, pp.
55-56), une G- forcée, de niveau inférieur pour ainsi dire,
où les détails, en raison de leur provenance
hétérogène ( Exner l'avoue lui-même: 1974, pp. 7,
10-13, 16-17 ), ne peuvent pas tenir ensemble avec la même force de sens
cohésive. Ce qui fait structure dans le schéma perceptanalytique
de Rorschach - corrigé par Zulliger -, c'est qu'en son sein se trouve
représentée la "série accomplie" des dimensions
phénoménologiques du développement de la pensée
humaine ( selon Deese, cité par Schotte, 1963/ 1990, pp. 53-54).
Nous ne pouvons pas en dire
beaucoup plus dans le présent article mais nous aimerions terminer en
mentionnant encore quelques pistes en vue d'un approfondissement
théorique: il s'agit de l'étroite correspondance ( Tableau 2 )
entre nos développements et les "triades" qui, à
travers la complexification croissante des concepts qui les sous-tendent,
expriment les dimensions ou structures originaires de l'existence humaine selon
plusieurs penseurs, Deese en particulier ( cité par Mélon, 1976,
p. 29, et Schotte, 1963/ 1990, pp. 52-54).
Prenons par exemple la
série morceaux-parties-membres. Une réponse "primitive"
(Binder) au clair-obscur de la planche I, disons "des débris",
offre cette caractéristique d'être composée de morceaux qui
ne se différencient en essence ni entre eux ni par rapport à un
ensemble homogène élémentaire (Kuhn, p. 505); à la
planche II au contraire, l'hétérogénéité des
stimuli correspondant aux différentes couleurs incline à exprimer
séparément chacune des pulsions partielles activées (
Salomon, 1959b, 1962, chap. 3; Murphy, cité par Bohm, 1951/ 1985, chap.
15, note 17); et l'intégration des différents détails,
à l'instar des membres du corps humain complet, est ce qui est attendu
en III grâce au percept kinesthésique ( Rorschach, chap. II, 5b; Zulliger,
1954/1959, chap. 1; Dolto, 1961/ 1981).
Tableau 2
Concepts philosophiques ( Triades Existentielles Structurales)
qui fondent le Schéma formel de Rorschach à travers sa
systématisation dans la série des taches de Zulliger (Test-Z)
Planches
Auteurs
|
I
|
II
|
III
|
Renan
|
Syncrétisme
|
Analyse
|
Synthèse
|
Bachelard
|
Lier Délier
|
Relier
|
|
Aulagnier
|
Originaire
|
Primaire
|
Secondaire
|
Lacan
|
Réel
|
Imaginaire
|
Symbolique
|
Fink
|
Espace
|
Temps
|
Mouvement
|
Deese
|
Force
|
Violence
|
Pouvoir
|
|
Semblable
|
Pareil
|
Même
|
|
Morceaux
|
Parties
|
Membres
|
|
Quantité
|
Qualité
|
Mesure
|
|
Base
|
Fondement
|
Origine
|
Le
matériel de Zulliger est si parfaitement balancé qu'il constitue
dans la science l'équivalent d'une oeuvre d'art, tryptique qui, à
travers sa symbologie perceptivo-formelle, révèle les
étapes les plus importantes du déroulement de l'existence humaine.
Comme l'a écrit
ARNHEIM:
"If one wishes to be
admitted to the presence of a work of art, one must, first of all, face it as a
whole. What is it that comes across? What is the mood of the colors, the
dynamics of the shapes? Before we identify any one element, the total
composition makes a statement that we must not lose. We look for a theme, a key
to which everything relates ( comparer avec Bohm, 1959/ 1977, pp. 308-309 )
.... Safely guided by the structure of the whole, we then try to recognize the
principal features and explore their dominion over dependent details.
Gradually, the entire wealth of the work reveals itself and falls into place,
ans as we perceive it correctly, it begins to engage all the powers of the mind
with its message ( Arnheim, 1974, p. 8 )..." ( Comparer cette citation, comme
la suivante, avec Simon H., 1973, pp. 139-141), et encore:
"Why is balance an
indispensable factor of aesthetic composition? One of the reasons, which is
often overlooked in discussions of the subject, is that visually, just as
physically, balance represents the state of distribution in which all elements
have come to rest. In a balanced composition all factors of shape, direction,
location, etc.. are mutually determined by each other in such a way that no
change seems possible and the whole assumes the character of
"necessity" in all its parts ( Arnheim, 1951, p. 267 )".
Et c'est
précisément cette gageure que Zulliger a réussi avec la
mise en place spécifique des localisations, déterminants,
séquence, etc., de ses planches, sans l'avoir voulu sciemment, mais de
manière spontanée, en véritable artiste qu'il
était.
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